Comment héberger un site Internet : guide du débutant ambitieux
- Damien Tremblay
- 6 octobre 2020
Voici un guide plutôt complet mais pas trop technique non plus, qui devrait permettre aux débutants de se lancer et d’obtenir une bonne compréhension de base du concept d’hébergement en ligne en 2022 et au-delà.
Si vous consultez cette page, c’est probablement parce que vous vous demandez comment créer un site Web et n’avez pas beaucoup de connaissance sur ce que cela implique techniquement.
Pour lancer votre site internet, vous aurez besoin de 3 choses :
C’est en quelque sorte votre adresse/identité sur la toile. Il comporte généralement le préfixe www, le nom de votre site/entreprise et se termine par une extension (.com, .net, .fr, etc.). Pour reprendre l’analogie, cela correspondrait au nom de votre magasin.
Les pages et données de votre site doivent être stockées sur un serveur, sorte d’ordinateur spécialement conçu pour l’hébergement web. Pour faire une analogie avec un magasin physique, ce serait le local que vous louez ou achetez pour faire tourner votre commerce.
Votre site est fait de multiples pages web qui sont elles-mêmes faites de code informatique. Les langages de code les plus courants sont PHP et Ruby. Toujours avec la même analogie, le site correspond tout simplement à votre magasin, c’est-à-dire à tout ce qu’il contient : vitrine, rayons, produits, caisses, SAV, etc.
Qu'est-ce que l'hébergement web ?
Pour simplifier ici, l’hébergement sur internet consiste en un ordinateur, plus précisément un serveur, qui héberge votre site web, c’est-à-dire qui va stocker tous les fichiers qui forment votre site et les rendre accessible au public via votre nom de domaine.
On pourrait s’imaginer que le web est complètement dématérialisé, puisque tout est digital, passe par des câbles et des ondes (WIFI). C’est bien évidemment faux ! Toutes les données qui composent un site sont hébergées quelque part, dans ce que l’on appelle des datacenters, ou centre de données en français.
Datacenters et serveurs
Les centres de données sont de grands parcs informatiques où sont entreposés des centaines, voire des milliers de serveurs. Les sites internet sont opérés depuis ces serveurs, dont les caractéristiques techniques peuvent varier grandement en fonction des sociétés et des abonnements que vous choisirez.
Voici à quoi ressemble un serveur (Lenovo) :
Mettez des centaines de serveurs comme celui-ci dans un entrepôt et vous obtenez un datacenter comme ceci :
Voici une plongée dans les infrastructures d’Equinix et leur centre de données de Singapour :
Les différents types d’hébergement
La première étape pour héberger votre site internet est de choisir le type d’hébergement Web dont vous avez besoin.
Nous allons voir ici les 5 principales solutions d’hébergement disponibles :
- Hébergement partagé ou mutualisé : option de base, parfaite pour les débutants.
- Hébergement WordPress : serveurs et solutions spécialisés pour le CMS #1 du marché. Support expert WP.
- Hébergement dédié : pour les utilisateurs plus avancés ayant de plus gros besoins en matière de volume de trafic, de stockage et de niveau de personnalisation ou de sécurité.
- Hébergement VPS : un bon compromis entre les 2 options précédentes. Excellent rapport qualité / prix.
- Hébergement cloud : solution plus récente, qui gagne en popularité grâce à sa fiabilité et la flexibilité offerte.
Ces 4 options permettent de faire tourner des sites web de toutes tailles. Habituellement, la taille d’un site web peut être déterminée par le nombre de visiteurs mensuels qu’un site reçoit, mais aussi par le nombre de fichiers qu’un site va héberger (souvent associé au nombre de pages et articles, mais aussi de fichiers uploadés).
La grande majorité des sites Web sont considérés de petite taille et un plan partagé est bien souvent suffisant pour de nombreux sites. Cependant, si vous avez un site particulièrement lourd, qui recevra un bon volume de trafic mensuel ou si vous souhaitez héberger plusieurs sites, l’une des trois autres solutions pourra s’avérer plus adaptée à vos besoins.
Il existe aussi des services gratuits, qui permettent de tester les plans et outils de certains fournisseurs avant de vous engager, mais nous avons tendance à ne pas les recommander pour les raisons énoncées dans la deuxième partie de cet article sur les hébergeurs gratuits !
À noter que, comme nous l’avons évoqué plus haut, l’hébergement web repose sur des serveurs physiques.
Si le Cloud et le VPS, littéralement Serveur Virtuel Privé, sont deux solutions dites virtuelles, elles n’échappent toutefois pas à la règle et dépendent tout de même de serveurs physiques. Pas de panique si cela n’est pas très clair pour vous, nous allons voir ça plus en détail ci-dessous.
1. Hébergement partagé ou mutualisé
Un plan d’hébergement partagé est de loin l’option la plus courante pour les petites entreprises, les particuliers et même certains sites web populaires.
L’hébergement partagé est l’hébergement de plusieurs sites web (de propriétaires différents) sur un seul serveur (souvenez-vous que serveur signifie simplement ordinateur ici). L’avantage d’utiliser ce type d’hébergement en collocation est qu’il est extrêmement bon marché en raison des ressources partagées et les fournisseurs se livrent aussi une compétition sans merci sur ce segment.
Les plans partagés permettent de gérer des sites web qui exécutent WordPress, Joomla, ou d’autres systèmes de gestion de contenu (appelés CMS), et aussi de rendre ce procédé très facile à mettre en place.
Un plan partagé peut encaisser jusqu’à 25 000 visiteurs par mois en moyenne, ce qui couvre en général les besoins de la plupart des sites web. Certains hébergeurs proposent des plans mutualisés commercialisés sous l’appellation hébergement WordPress. Il s’agit sensiblement d’offres partagées optimisées pour le CMS #1 du marché.
Si vous ne faites que commencer avec l’hébergement, vous devriez examiner de près une solution mutualisée pour le bon rapport qualité / prix que cette option peut offrir. Les performances et le niveau de sécurité offert dépendent ici avant tout de l’infrastructure du fournisseur, de combien de sites sont stationnés sur un seul serveur et des éventuels outils permettant de compartimenter les comptes utilisateurs.
Pourquoi choisir un hébergement mutualisé ?
- Pour les sites web jusqu’à 25k visiteurs par mois et sans trop de pics de trafic de préférence.
- Très économique (les prix mensuels peuvent débuter aussi bas que 1 € par mois).
- Très simple à utiliser et à configurer.
- Possède généralement une bande passante limitée malgré ce que déclarent les hébergeurs.
Combien ça coûte ?
10 € / mois maximum.
Les fournisseurs d’hébergement partagé que nous recommandons
2. Hébergement dédié
L’hébergement dédié consiste en un seul serveur qui héberge un seul site Web (ou plusieurs mais appartenant à un seul client).
L’avantage d’avoir un serveur dédié, c’est que tout l’ordinateur est concentré sur l’optimisation des performances de votre ou de vos sites internet. Alors qu’un plan dédié peut être quelque peu coûteux (voir section prix), cela vaut le coût si votre site web exige des temps de chargement de pages très rapides, une IP dédiée, et les moyens nécessaires pour gérer beaucoup de trafic, comme plus de 300.000 visiteurs par mois. La sécurité est elle aussi renforcé sur ce genre de compte avec une installation totalement dédiée !
Pourquoi choisir un hébergement dédié ?
- Idéal pour les sites web de toute taille (de préférence plus de 200- 300k visiteurs par mois) ou des besoins spécifiques en matière de sécurité.
- Une puissance de traitement ÉNORME !
- Configuration personnalisée et nombreuses options disponibles chez les bons hébergeurs
- Très sécurisé
- Adresses IP dédiées (généralement trois ou quatre IPs voire plus sont inclus)
Combien ça coûte ?
60 € / mois minimum.
Les fournisseurs d’hébergement dédié que nous recommandons
3. Hébergement VPS
L’hébergement VPS est le plus difficile à décrire parmi les 3 types d’hébergement.
Tout d’abord, VPS signifie « Virtual Private Server ». Fondamentalement, un VPS offre une énorme quantité de ressources informatiques dont vous pouvez acheter/louer une partie donnée pour un prix fixe. Imaginez un ordinateur avec des milliers de processeurs, des téraoctets de RAM et un espace illimité sur le disque dur. Pour un prix mensuel, vous pouvez réserver autant d’ordinateurs que vous le souhaitez ici.
Les VPS utilisent des procédés complexes de virtualisation. Pour faire simple ici, imaginez des centaines d’ordinateurs connectés en réseau qui apparaissent comme une seule et même machine. L’avantage de d’un VPS vient de l’évolutivité offerte par ce genre de serveurs.
Avec un VPS vous avez un nombre assez impressionnant d’options qui s’offrent à vous en ce qui concerne le logiciel et le matériel permettant de faire tourner votre serveur. Cette option est souvent la préférée des webmasters cherchant à faire tourner plusieurs sites pour un prix compétitif !
Un plan VPS est une bonne option pour les utilisateurs plus avancés techniquement et s’adresse généralement aux programmeurs ou aux personnes ou entreprises ayant un administrateur système sous la main. De nombreux fournisseurs offrent de nos jours des plans VPS infogéré ce qui rend cette option encore plus attractive. Retrouvez notre comparatif hébergement VPS !
Pourquoi choisir un hébergement VPS ?
- Bon pour les sites Web de petite à grande taille
- Intéressant si vous gérez plusieurs sites web, avec les économies d’échelle que vous pourrez réaliser
- Excellents niveaux de paramétrage offerts
- IP dédiée
- Plans évolutifs
- Vous pouvez obtenir exactement la quantité de puissance, de RAM et d’espace disque dont vous avez besoin.
Combien ça coûte ?
15 – 60 € / mois
Les fournisseurs de VPS que nous recommandons
4. Hébergement Cloud
L’hébergement Cloud se réfère à un nombre potentiellement illimité de machines qui sont connectées dans un réseau dans le nuage.
Les machines virtuelles utilisent toutes les mêmes données stockées sur des serveurs en réseau séparés, également connectés dans un réseau qui agit comme un centre de stockage de données.
Vous disposez d’une infrastructure complète de serveurs connectés et de stockage de données.
Pourquoi choisir un hébergement Cloud ?
- Pour les sites Web de petite à grande taille
- Stabilité des serveurs inégalée pour une disponibilité maximum
- Ressources à la demande, facile à faire évoluer pour une plus grande adaptabilité
Combien ça coûte ?
20 € / mois min.
Les fournisseurs de Cloud que nous recommandons
Caractéristiques d'un bon plan d'hébergement web
L’hébergement web inclut un certain nombre de caractéristiques techniques qu’il est important de connaitre pour choisir la meilleure solution adaptée à vos besoins.
Cela commence tout d’abord par identifier vos besoins, mais étant débutant avec ce qui est probablement votre premier site internet, il est généralement difficile de cibler ses besoins avec précisions. Rassurez-vous, ce n’est pas vraiment un problème dans la mesure où les fournisseurs vous laissent généralement la possibilité de mettre votre forfait à niveau s’il s’avérait insuffisant pour vos besoins.
Si vous n’y connaissez vraiment rien en matière d’hébergement web et que vous n’avez pas envie de vous embêter avec la gestion de votre compte ou de votre serveur, vous pouvez également vous tournez vers une solution dite « info-gérée ».
L’infogérance signifie que votre fournisseur prend en charge les principales tâches de gestion et de maintenance de votre compte d’hébergement. Ces services sont naturellement un peu plus chers que si vous décidez d’administrer votre serveur vous-même.
Voyons dès a présent les caractéristiques techniques sur lequel vous devriez vous pencher lors de votre choix d’hébergement.
Bande passante / Trafic
La bande passante (ou trafic) permise par un plan d’hébergement fait référence à la quantité de contenu envoyé de votre serveur au navigateur d’un client. C’est une bonne idée de calculer la bande passante minimale dont vous aurez besoin avant de vous inscrire à un abonnement.
La Formule :
Visiteurs par mois x Taille de la page x Pages par visite = Bande passante requise
Exemple :
Supposons que vous avez une taille de page moyenne de 1MB. Si votre site reçoit 20.000 visiteurs par mois et qu’ils vont en moyenne à deux pages chacun, alors votre calcul de bande passante va comme ceci :
20 000 visites x 1 Mo par page x 2 pages par visite = 40 Go de bande passante.
Gardez à l’esprit, vous voudrez choisir un plan qui dépasse vos besoins en bande passante minimale juste au cas où votre trafic augmenterait au-delà de ses niveaux actuels.
Stockage
Le stockage, également appelé espace de stockage ou espace disque, fait référence à la quantité de contenu, de données et de fichiers que vous pouvez stocker sur votre serveur.
Ces fichiers peuvent être des fichiers HTML, des images, des scripts de site Web et des e-mails. Certains utilisent aussi l’espace disque pour enregistrer des fichiers de sauvegarde et d’anciennes copies de pages Web.
Taille de l’espace disque
Habituellement, les sites Web n’ont pas besoin d’une quantité énorme de stockage, mais si vous hébergez des vidéos, des images lourdes ou des informations d’utilisateurs, vous pouvez trouver cela préoccupant. Nous vous recommandons d’avoir toujours un minimum de 20 gigaoctets (Go) de stockage disponible pour votre serveur web.
Disques durs standard par rapport aux disques durs SSD
En outre, il y a deux types différents de disques durs utilisés de nos jours. Les disques durs standard sont généralement désignés par l’expression « 20 Go de stockage ».
L’autre type de disque dur est désigné sous le nom de SSD, qui signifie Solid State Drive. Ces disques sont typiquement plus rapides que les disques durs standard et vous pouvez les voir listés comme « 20GB SSD ».
En 2022 et au-delà, tous les fournisseurs listés sur notre site offrent des plans qui utilisent des disques durs SSD pour des performances optimales ! La technologie SSD est beaucoup plus accessible depuis quelques années et le disque solide est peu à peu devenu le standard dans cette industrie. La majorité des hébergeurs les plus performants recommandés sur ce site utilisent des disques SSD avec technologie NVMe !
Configurations avancées et RAID
Au fur et à mesure que vous utiliserez des niveaux de service supérieurs, vous découvrirez qu’il existe de multiples options pour les configurations de disque dur. Ces configurations ont pour but de s’assurer qu’une seule panne de disque dur ne compromet pas votre système et permet aussi d’augmenter la vitesse de lecture et d’écriture du disque.
En guise de brève introduction, il existe une technologie appelée RAID (réseau redondant de disques bon marché) qui regroupe de nombreux disques durs en un seul disque logique.
Ci-dessous, nous avons décrit quelques configurations populaires que vous pourriez retrouver sur le marché. Ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas grand-chose. Cela fait très peu de différence pour le choix d’un hébergeur web. Nous voulons juste que vous soyez au courant de ces termes au cas où vous les croisez en épluchant des offres de fournisseurs.
RAID 0
Utilise deux lecteurs ou plus pour mettre en parallèle l’écriture sur les disques. C’est ce qu’on appelle le « striping ».
RAID 1
Quand deux ou plusieurs lecteurs gardent des copies redondantes des données. Par conséquent, chaque écriture sur un lecteur est également l’écriture des données sur l’autre. C’est ce qu’on appelle le « miroir ».
RAID 5
C’est une sorte de combinaison de RAID 0 et RAID 1. Trois lecteurs ou plus sont fondamentalement utilisés pour augmenter la vitesse d’écriture et refléter les lecteurs. Habituellement, vous tomberez sur RAID 5 utilisé en production.
Il existe d’autres types d’installations RAID disponibles. Nous vous encourageons à faire des recherches plus approfondies sur le sujet si vous le souhaitez.
Puissance de traitement
La puissance de traitement peut être un facteur déterminant dans le choix d’un hébergeur web, surtout si vous recherchez un serveur dédié ou VPS.
Généralement, les sociétés d’hébergement listent le nombre de cœurs, ou CPU, qui sont disponibles pour chaque niveau de service. En général, plus il y a de noyaux qui tournent à des vitesses élevées, plus les performances seront élevées.
Temps de disponibilité
Le temps de disponibilité, Uptime en anglais, correspond au temps de fonctionnement de votre site que votre hébergeur peut garantir sur ses serveurs. C’est une question cruciale pour bon nombre de sites Web, et un moindre problème pour d’autres.
Par exemple, une entreprise comme Google a besoin d’avoir un temps de disponibilité de près de 100%. Si Google tombait un jour en panne, il n’y aurait pas seulement une énorme perte de trafic de recherche, mais il y aurait aussi une énorme perte de revenus pour la société.
D’un autre côté, un simple blog pourrait être hors service pendant une heure par mois, ce qui aurait probablement une influence mineure pour son propriétaire.
Vous devez déterminer le niveau de disponibilité acceptable pour votre site et votre projet.
Dans de nombreux cas, un temps de disponibilité de 99,8 % est tout à fait acceptable, parfois 99,99 % est acceptable et parfois 100 % est impératif. La plupart des fournisseurs listent leur temps de disponibilité en pourcentage de la sorte et vous permettent d’accéder à des rapports d’accessibilité sur leurs serveurs.
Nos tests incluent le temps de disponibilité obtenu pour chaque société chaque fois que nous avons mis en place des sites tests.
Service client
Pour des raisons évidentes, le service à la clientèle est un facteur très important lors de l’utilisation de services digitaux, mais surtout dans le cadre de services comme l’hébergement web.
Lorsque vous avez des problèmes avec votre site ou serveur, vous voulez être en mesure de contacter votre fournisseur et d’obtenir une réponse intelligible en temps opportun. Vous voudrez peut-être obtenir une assistance par chat en direct 24 h/24 et 7 j/7 avec un staff parlant français ou vous vous contenterez d’une réponse par email dans les 24 heures en anglais. A vous de décider en fonction de vos besoins et de votre activité.
Dans nos tests et critiques, nous avons tendance à accorder un meilleur classement aux sociétés qui offrent un support téléphonique, qui répondent rapidement à leurs clients et qui sont prêts à aider à déboguer et/ou à expliquer les problèmes techniques, même s’ils sont en dehors de la portée de leurs services normaux.
Certains fournisseurs se concentrent sur le support à la clientèle et vont au-delà du cadre du support technique, en vous aidant par exemple à diagnostiquer des problèmes liés à votre CMS ou à vos plugins, tandis que d’autres vous diront gentiment et simplement de vous débrouiller ou de faire appel aux services d’un développeur.
Linux ou Windows ?
La plupart des fournisseurs donnent le choix entre un serveur Linux et un serveur Windows. Linux est l’option la plus courante sur la quasi-majorité des plans d’hébergement vendus de nos jours.
Le type de serveur dont vous avez besoin dépend du type de langage de développement ou de base de données que vous prévoyez d’utiliser avec votre site Web. Le système d’exploitation que vous utilisez sur votre ordinateur personnel n’aura aucune incidence sur le type de serveur que vous devriez utiliser.
Même si cela peut sembler contre-intuitif, il y a 99,9% de chances que vous utilisiez de l’hébergement Linux. Les besoins d’hébergement Windows sont très rares et vous ne devriez choisir cette option que si vous avez une raison bien précise de le faire.
Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à utiliser la ligne de commande si vous ne voulez pas le faire avec Linux. La plupart des plans d’hébergement sont livrés avec des interfaces utilisateur qui facilitent la gestion des comptes.
Linux
L’hébergement Linux est le système d’exploitation de facto pour l’hébergement web. Si vous prévoyez d’utiliser PHP, Python, Ruby ou MYSQL dans votre site Web, Linux est la solution pour vous. Lorsque vous cherchez un logiciel prêt à l’emploi pour alimenter votre site Web, comme les plateformes de blogging, les systèmes de gestion de contenu, les babillards électroniques, les outils de commerce électronique, etc., de nombreux choix gratuits, open-source et standards de l’industrie sont disponibles pour Linux.
Linux peut sembler intimidant pour la plupart des utilisateurs habitués à utiliser Windows sur leur ordinateur personnel. La grande majorité des interactions des utilisateurs avec le serveur web se fera avec des programmes FTP ou des interfaces web qui ne nécessiteront aucune connaissance en administration Linux.
Windows
Vous ne devriez choisir un hébergeur Windows seulement si vous prévoyez d’utiliser ASP ou ASP.NET sur votre site. Sinon, l’option Linux, plus populaire et plus abordable est probablement une meilleure option pour vous.
Le nom de domaine
A côté de l’hébergement, vous aurez besoin d’un domaine qui permet d’accéder à votre site facilement.
Un domaine n’est ni plus ni moins que le nom de votre site Web. Avant de pouvoir posséder un site web, vous aurez à choisir et acheter un nom de domaine. Pour posséder votre propre domaine, vous devez l’enregistrer auprès d’un registraire de domaine. La plupart des fournisseurs s’occupent également de l’enregistrement de domaines, mais nous recommandons le plus souvent possible de passer par un bureau d’enregistrement spécialisé dans ce domaine et de séparer hébergement et enregistrement de nom de domaine.
Système de Nom de Domaine (DNS) et adresses IP
Le système de noms de domaine (DNS) et le système d’adresses IP sont les fondements de l’Internet.
Dans sa forme la plus simple, le DNS est un répertoire de noms qui correspondent à des numéros. Les numéros sont des adresses IP que les ordinateurs utilisent pour communiquer entre eux. Le DNS est donc une sorte d’annuaire téléphonique du Web, pour ceux qui savent encore ce que ce qu’est un annuaire.
D’un côté, les internautes accèdent à l’information en ligne par le biais de noms de domaine, comme wikipedia.fr ou yahoo.com. De l’autre, les navigateurs Web interagissent par le biais d’adresses IP (Internet Protocol).
Le rôle du DNS est ainsi de traduire les noms de domaine en adresses IP afin que les navigateurs puissent charger les ressources Internet. De plus, les serveurs DNS éliminent le besoin pour les internautes de mémoriser les adresses IP.
Retrouvez notre guide complet sur les DNS dans le nuage !
Chaque appareil connecté à Internet possède une adresse IP unique que les autres machines utilisent pour trouver l’appareil.
Votre ordinateur ainsi que n’importe quel site web a une adresse IP qui lui est propre ou est partagé. Attention, tous les sites internet n’ont pas une adresse IP spécifiquement dédiée. La plupart des sites hébergés sur des serveurs mutualisés partagent ainsi la même adresse IP, bien que ce ne soit pas systématique.
Il existe 2 versions d’adresses IP, appelées IPv4 (version 4) et IPv6 (version 6) qui ressemblent à ceci :
- 198.132.1.1.1 (IPv4)
- 2400:cb00:20631::c629:d7a2 (IPv6)
Vous pouvez trouver votre adresse IP simplement en tapant « What’s my IP » dans Google ou en consultant un des nombreux sites spécialement conçus pour cela (ex: https://mon-ip.net/)
Types d'enregistrements
Le serveur DNS gère une base de données d’enregistrements qui mappe le domaine que nous saisissons dans un navigateur Web avec son adresse IP correspondante.
La façon de saisir ces enregistrements DNS dépend de votre fournisseur de services.
Adresse « A »
Les enregistrements d’adresse (A) relient un nom de domaine à son adresse IP numérique. Ce sont de loin les documents les plus importants. Sans un enregistrement A, le nom de domaine de votre site Web ne peut pas être converti en adresse IP et c’est le jeu de la balle. Vous aimeriez probablement aussi que la version www de votre domaine soit un enregistrement A.
Par exemple, si vous voulez que opportunites-digitales.com pointe vers 21.250.10.25, vous devez entrer un enregistrement A qui ressemble à :
- opportunites-digitales.com. A 21.250.10.25
- www.opportunites-digitales.com. A 21.250.10.25
Remarque importante : Certains hébergeurs Web exigent que vous mettiez un point après le nom d’hébergeur .
Nom canonique « CNAME »
Les enregistrements de nom canonique (CNAME) permettent à un serveur d’être connu sous un ou plusieurs noms d’hébergeur s. Ils agissent effectivement comme des alias pour le domaine mis en place dans l’enregistrement A. En d’autres termes, ils redirigeront certains noms de domaine vers d’autres noms de domaine.
En utilisant CNAME, vous pouvez pointer plusieurs autres noms d’hébergeur s vers l’adresse de l’enregistrement A.
Exemples :
- ftp.opportunites-digitales.com. CNAME opportunites-digitales.com.
- mail.opportunites-digitales.com. CNAME opportunites-digitales.com.
- ssh.opportunites-digitales.com. CNAME opportunites-digitales.com.
Mail Exchange « MX »
Les enregistrements Mail Exchange (MX) spécifient un serveur de messagerie responsable de l’acceptation des messages électroniques au nom du domaine. Pour que tous les courriels envoyés à une adresse @hostingadvice.com soient acheminés vers le serveur de messagerie à hostingadvice.com, votre enregistrement MX ressemblerait à ceci :
- opportunites-digitales.com. MX 10 opportunites-digitales.com.
- opportunites-digitales.com. MX 20 mail.opportunites-digitales.com.
Vous pouvez entrer dans un nombre illimité de serveurs pour essayer. Les « 10 » et « 20 » dans l’exemple ci-dessus sont les enregistrements MX Priority. Ceci détermine l’ordre dans lequel les serveurs doivent être essayés. Le serveur ayant la priorité MX la plus basse est essayé en premier. Si ce serveur ne répond pas, le serveur avec la priorité MX la plus basse suivante est essayé et ainsi de suite.
Heureusement, nos fournisseurs de courrier nous disent généralement exactement ce qu’il faut mettre ici. Si vous utilisez un service similaire à Gmail, ils vous diront explicitement ce qu’il faut saisir.
Time to Live « TTL »
Le Time to Live (TTL) est techniquement la durée de vie des données mises en cache sur un serveur DNS.
Cependant, pour nos besoins, le TTL est le temps qu’il faudra pour que nos changements de serveurs de noms (mesurés en secondes) prennent effet.
Par exemple, si nous voulions ajouter un enregistrement d’adresse (A) à nos enregistrements DNS et que nous avions un TTL de 86400, cela signifierait qu’il faudrait jusqu’à 24 heures pour que notre enregistrement d’adresse apparaisse.
Habituellement, le TTL peut être abaissé avant d’ajouter un enregistrement et cela l’aidera à se propager plus rapidement. De nombreux services DNS limitent le TTL minimum que vous pouvez définir pour réduire la charge du serveur.
Vous êtes encore avec nous ? Super !
Qu'est-ce qu'un Domaine de Premier Niveau (TLD) ?
Dans le Système de Noms de Domaine (DNS), il existe une hiérarchie des noms.
Les Domaines de Premier Niveau (Top Level Domains,TLD) sont un ensemble de noms génériques dans la hiérarchie. Ce sont les extensions que vous retrouvez après le nom du domaine, aussi appelé Domaine de Deuxième Niveau.
Les extensions les plus connues sont : .com, .net, .org, .edu, .fr, etc. La liste officielle de tous les domaines de premier niveau est tenue à jour par l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA). En 2019, on comptait plus de 1 500 TLD, beaucoup dont vous n’avez très certainement jamais entendu parlées et pour de bonnes raisons (.men, .party, .click, .work, .kim, .mom, etc.)
Bien que la plupart de ces TLD soient ouverts à l’enregistrement public, il existe une réglementation stricte sur l’enregistrement de certains domaines. Par exemple, l’enregistrement de domaines de premier niveau de code de pays (comme .fr pour la France) est restreint aux citoyens du pays correspondant ; et les activités avec de tels domaines de sites sont régies par les réglementations locales.
Certaines extensions sont utilisées pour décrire les « caractéristiques » du site web, comme .biz pour les entreprises, .edu pour l’éducation (écoles, universités, etc.), .org pour les organisations publiques, et les codes de pays pour les emplacements géographiques.
Domaine et sous-domaine
Prenez finance.yahoo.com par exemple : yahoo.com est le domaine, finance.yahoo.com est le sous domaine.
Un domaine doit être unique (par exemple, il ne peut y avoir qu’un seul Yahoo.com) et doit être enregistré auprès d’un bureau d’enregistrement de domaine. En revanche, il est possible d’ajouter autant de sous-domaines que vous le souhaitez pour votre domaine dans les limites autorisées par votre fournisseur (beaucoup proposent un nombre de sous-domaines illimités).
Certains fournisseurs traitent les sous-domaines comme des domaines de « troisième niveau » en ce sens qu’ils sont simplement des « sous-dossiers » sous le répertoire racine du domaine, normalement utilisés pour organiser le contenu de votre site dans différentes langues ou via différentes catégories.
Cependant, ce n’est pas le cas pour tout le monde, y compris les moteurs de recherche. On sait notamment que les moteurs de recherche comme Google traitent le sous-domaine comme un domaine différent indépendant du domaine primaire.
Comment choisir un bon nom de domaine ?
Trouver le bon nom de domaine est évidemment une étape très importante dans le lancement de votre nouveau site web.
Bien qu’il ne soit pas directement lié à l’hébergement, il existe une connexion évidente entre votre site web et votre nom de domaine. Forts de notre expérience dans le domaine, nous allons essayer de vous expliquer ce qui fait un BON domaine.
Voici quelques règles générales qu’il est conseillé de suivre lorsque l’on choisit un nom de domaine, que ce soit d’un point de vue marketing, expérience utilisateur ou référencement :
- Utilisez un .fr pour la France ou .com ! La majorité des gens continuent, et continueront probablement toujours, d’associer site web et l’extension .com pour un nom de domaine. Quand quelqu’un voit vos résultats dans les moteurs de recherche, il y a aussi une confiance inhérente donnée à un .com ou un .fr si votre site est français. Évitez tous les autres TLD, en particulier les extensions obscures que personnes n’utilisent. Imaginez que vous faites des recherches en ligne et que vous voyez monsiteweb.com et monsiteweb.xyz. Sur lequel choisiriez-vous de cliquer en premier ?
- N’utilisez pas de tirets ou de chiffres si possible. Parfois il semble presque impossible de trouver le nom de domaine dont vous rêvez, mais ne désespérez pas et ne vous précipitez pas. Les noms de domaine avec des tirets ou des chiffres sont généralement mal vus par les internautes et par les moteurs de recherche.
- Évitez les noms de domaine trop longs, difficile à assimiler pour l’internaute. De plus, les moteurs de recherche préfèrent les URLs courtes en général, donc gardez cela à l’esprit si vous souhaitez faire du référencement. Un nom de domaine « brandable » (accrocheur et qui peut être facilement assimilé à un nom de marque) est un choix plutôt sûr en général. Il sera plus simple à retenir pour les internautes et plus facile à revendre le jour où vous souhaiterez vous en débarrasser.
- Évitez les marques commerciales. Inclure la marque de commerce de quelqu’un ou même quelque chose qui s’en rapproche peut-être un nom de domaine extrêmement dangereux sur le web. Si vous faites un site de tests de produits Samsung par exemple, il pourrait être tentant d’utiliser quelque chose comme Testsamsung.fr, mais vous découvrirez que si votre site devient populaire, vous devrez probablement faire face à des contraintes juridiques, copyrights et autres trademarks. Il vaut mieux éviter tout cela.
Bien joué ! Vous avez terminé avec succès notre guide de base de l’hébergement. Il existe bien entendu de nombreux autres concepts à maîtriser pour devenir un expert en hébergement de sites web, et si c’est votre cas, notre Blog est un excellent endroit pour débuter !
Nous vous recommandons de consulter nos guides sur l’hébergement web pour approfondir vos connaissances et tout savoir des hébergeurs que nous recommandons.